mercredi 4 juillet 2012

Quelle date doit annoncer le SCRUM product owner pour la livraison d'un nouveau produit?

Je suis tombé sur un article écrit par Sébastien Boyer :
Comment le Scrum Product Owner peut définir la date d’une livraison(release) d’un nouveau produit ?

Il pose bien cette problématique: comment alors même que le principe de SCRUM est de faire une guidance globale et en parallèle itérative, comment donner une date de sortie du produit?

Soit, nous avons un accord pour une date et dans ce cas, il y a une volonté de l'équipe d'y inclure le plus grand périmètre de fonctionnalités.
Soit il y a un accord/objectif sur un périmètre de fonctionnalités, dans ce cas la date sera celle qui permettra d'obtenir ces objectifs au plus tôt.

Tout ceci semble donc effectivement perturbant car nous n'avons pas d'engagement fort date-périmètre.

Pour ma part, je pense qu'il y a deux axes qui aident dans ce domaine.

Premier, les reviews permettent de présenter le résultat à tous.
Si le sponsor ne vient pas, il faut tout mettre en place pour lui communiquer les résultats.
S'il ne vient jamais, il y a un risque important pour le projet (un sponsor qui ne suit pas son projet ne présage rien de bon quelque soit la méthode).

Le second, est le principe d'adaptabilité de l'agilité. Il y a une tendance à avoir toujours des œillères et de ne pas vouloir utiliser les méthodes classiques. Il n'y aucune raison de ne pas faire une estimation globale du projet initial à la méthode cycle en V et de communiquer dessus, en expliquant que c'est une estimation. Celle-ci sera revue à chaque itération, et les sponsors seront informés!
Le fait de casser l'effet tunnel et la communication autour, fait qu'il y a moins de surprise au final.

En général un sponsor impliqué et informé, lorsque les échéances approchent ou le budget diminue, arrive plus facilement à faire des choix... 


La communication  est primordiale

L'oeuf ou la poule?

L'ascension des nouvelles technologies (Internet, les ordinateurs nomades, les smartphones...) a changé beaucoup de choses.
Aujourd'hui, nous sommes toujours en contact tout le temps avec tout le monde, l'information, nos e-mails, nos applications, nos e-amis...et pour une bonne raison nous avons aujourd'hui des services qui n'existaient pas auparavant.

Parallèlement à cela, le rapport des professionnels vis à vis de leur public a changé :
Nous sommes également en contact permanent avec eux, et de plus nous pouvons nous exprimer directement.
Certains le déplorent. Nombre de marques ont l'impression de ne plus être maîtres de leur communication. D'autres, bien au contraire, incitent leurs clients, que dis-je leur fans, followers, à communiquer sur eux.
Ceci a d'ailleurs permis l'arrivée de "nouveaux" métiers comme évangélistes ou community managers. Je ne m'étendrai pas sur ce dernier point qui est un autre vaste sujet.

Cette constatation va de paire avec une autre, celles de l'évolution des méthodes de travail (dans le secteur de l'informatique).
Effectivement, il y a une croissance très nette des méthodes agiles et des outils qui leurs sont associées.

En effet, aujourd'hui nous avons besoins de mettre continuellement à jour nos versions. Beaucoup plus facile avec le dématérialisé, plus de CD à envoyer sous presse, à distribuer...
Ce rythme fréquent de livraison est facilité par deux éléments :
  • La gestion itérative des projets ou lotissement.
  • Les outils de builds et tests automatisés.
Mais est-ce l'évolution des besoins qui a provoqué une évolution de la technique et de sa gestion, ou l'inverse?

Lorsque nous regardons un peu l'historique des méthodes agiles nous remarquons que leur début dans les années 1950s avec le Lean Thinking, et que SCRUM la méthode la plus en vogue actuellement a débuté il y a 20 ans (1992). Ces méthodologies ne sont donc pas la conséquence directe de l'évolution de la e-société.

Le contraire n'est pas vrai également, car si nous regardons en arrière et le minitel et le début de l'Internet, il existait déjà (à très faible dose) des e-communautés.

La réalité est que nous assistons à un cercle vertueux (ou vicieux) où les avancés des uns permettent les désirs des autres, et où les désirs de certains nécessites les avances des autres.

Pour ma part, c'est ce que j'ai constaté, j'ai été tour à tour moteur, ou tracté, innovateur ou suiveur, mais l'important est que tout cela m'a permis d'aller de l'avant...